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lundi 25 octobre 2010

Des travailleurs qui courent au crash

Que diriez-vous d'un pilote d'avion qui continuerait son vol, sans s'arrêter, malgré un moteur en train de brûler?
Pour un dégât mineur, on peut concevoir qu'une réparation se fasse en vol. Mais pour un dégât majeur? Ne devrait-il pas s'arrêter, le temps de réparer sérieusement l'avion. Et encore, faut-il qu'il ait les bons outils et les compétences. Ou bien qu'il fasse appel à des experts. L'un ou l'autre: ou réparer sois-même en prenant plus de temps. Ou aller plus vite en faisant appel à des experts.


Lorsque j'observe des travailleurs en train de se brûler, continuer leur travail sans s'arrêter, c'est comme des avions qui se consument. Ils courent à leur chute.
Trop épuisés, au bout du rouleau, seuls contre tout, et parfois, contre tous, sans outils, ils continuent  vers l'écrasement.
Consulter un expert? Pensez donc: souvent ils n'y croient pas et/ou ils trouvent que ça coûte trop cher. Un peu comme un pilote qui ne croirait pas aux mécaniciens ou trouverait que cette dépense coûterait trop cher. Complètement dingue, penseriez-vous!


En même temps, comment s'arrêter quand il y a tant de surcharge de tâches; ou lorsqu'on craint d'être congédié après une trop longue absence?
Comme dans un avion, on ne peut pas tout lâcher en plein vol. J'imagine qu'en cas de dégats, une descente d'urgence doit être amorcée, préparée, souvent avec l'aide d'experts de la tour de contrôle.
En cas de burn-out, comment amorcer votre arrêt maladie? Avec quelles personnes ressources?
Les médecins? l'employeur? les collègues? les clients et des associés si vous êtes le propriétaire de votre entreprise? Les RH et ou les syndicats quand il y en a?


Comment assurez le rétablissement moral pour éviter d'autres dégâts?
Par vous-même, préférez-vous prendre un peu plus de temps? Parfois beaucoup plus de temps, tant les dégâts sont majeurs.
Ou préférez-vous aller voir un expert en thérapie? Pour un assurer un nouveau départ rapidement, avec un suivi régulier, même en reprise d'emploi.
À moins que vous préfériez jouer aux pilotes qui pensent que les experts ne servent à rien et coûtent trop chers !!!

Voir aussi l'article sur l'importance de suivre une thérapie

lundi 18 octobre 2010

Quand vous imaginez le pire.

Vous est-il arrivé d'imaginer le pire à propos d'une situation?


Par exemple, vous attendez quelqu'un qui est franchement en retard. Et là, la moulinette dans votre tête, commence: "Il a sûrement eu un accident!" "Il n’en a rien à faire de mon rendez-vous. C'est cela hein?". "Il le fait exprès pour me provoquer? » "Peut-être qu'il a eu un grave accident? » "Devrais-je appeler les hôpitaux de la région pour vérifier? » "À moins qu'il ait été agressé dans la rue?"
Ou alors vous croisez une personne, mais elle ne vous adresse pas la parole.
Et là, la moulinette repart: "il fait semblant de ne pas me voir". "Il devient prétentieux". "Peut-etre que j'ai dit quelque chose qui ne lui  pas plaisait pas!"...

Bref, la moulinette vous fait imaginer les hypothèses les plus catastrophiques ou les plus paranoïaques?
Alors que dans 99% des cas, la première personne a été retardée, un point c'est tout. Pas de meurtre. Pas d'accidents d'autos dans un état hémiplégique. Non juste un banal retard parce que cette personne est parti en retard. Ou que son trajet lui a mis plus de temps.
Dans le deuxième cas, la personne ne vous a pas adressé la parole parce qu'elle ne vous a pas vu. Ou alors elle etait trop occupée par ses pensées ou a discuter avec quelqu'un d'autre.
Ca vous arrive t-il? Non diront les gens de mauvaise foie.



Le rasoir d'Ockham est un principe selon lequel "Deux choses étant égales, la solution la plus simple est toujours la meilleure".
Le principe d'Ockham est aussi un des principes fondamentaux de la science.


Alors, au prochain scénario pensez au cas le plus simple, selon le principe du rasoir d'Ockham.






Guillaume d'Ockham ou Guillaume d'Occam(1285 - 1347), appelé aussi le docteur invincible, est un moine franciscain, philosophe, logicien et théologien anglais.
Il a permis de poser des prémices de la science moderne, car car elle insiste surtout sur les faits et sur le type de raisonnement. Dans le film "Nom de la rose" le réalisateur Umberto Eco decrit son personnage principal à l'image de Guillaume d'Ockham.


dimanche 10 octobre 2010

Harcèlement: faut-il dénoncer à l'organisation?

En cas de harcèlement, que ce soit à l'école ou en entreprise, en faisant intervenir l'autorité, cela peut-être une solution bien-sur.

Toutefois, il y a parfois 2 inconvénients décévants; et même décourageants, qu'il vaut mieux connaître:
- soit le harceleur se calme 1 ou 2 semaines et réattaque de plus belle.
- soit l'organisation nie: on a rien vue, on a rien entendu, on ne dit rien...




Quand le harceleur est dénoncé puis réattaque.
La personne responsable du harcèlement, appeurée d'avoir été dénoncée, se calme 1 ou 2 semaines. Mais nourie de colère et de vengeance, elle se trouve des aliés. Puis elle revient à la charge, en vous faisant passer pour un dénonciateur, un mouchard, un fayot, un stooler, un traitre, un lâche.
Quand on sait que le manipulateur attaque avec plusieurs, ou profite de son pouvoir hiérarchique, quand on sait l'énorme courage que cela prend pour témoigner, on se demande qui est le lâche.
Une fois votre confiance perdue, le harceleur continue de plus belle. Cette fois il veut votre peau.




Quand l'autorité n'agit pas.
Une employée harcelée avait rencontré son employeur, puis les RH. Même discours endormant: "Oui vous savez, ce n'est pas évident pour l'autre. Et puis le harcèlement n'est pas évident dans ce cas. On va essayer une rencontre". Trois semaines, plus tard, à l'Ouest, rien de nouveau.
Un père va rencontrer l'école pour son fils harcelé. "Vous savez: c'est des trucs de jeunes. On est tous passé par là, un? Je vais voir ce que je peux mon conseillé pédagogique peut faire. Mais vous savez, avec les parents, parfois...". 2 semaines, plus tard, le harcèlement de l'élève continue. L'autre ne s'est fait jamais rien dire!!!
une salariée racontait que suite à un arrêt maladie pour harcèlement, elle a été convoquer par les RH. Ils lui ont proposé qu'à son retour, elle soit changé d'équipe. Mais à son retour, elle resta plusieurs mois dans le même service.


Quelles solutions?
Des solutions existent. Et même plusieurs.
Si c'est à l'école, je suggère cette chronique.
Si c'est au travail, voyez ces étapes.

jeudi 7 octobre 2010

L'importance de suivre une psychothérapie brève orientée solutions

Si vous avez des émotions vives d'angoisse, de fureur, que vous êtes en dépression, ou victime de harcèlement, vous gagnez vraiment à rencontrer un psychologue ou psychothérapeute. En particulier un psychologue en thérapie brève, orientés solutions, si vous souhaitez vous rétablir rapidement.


Comme moi, vous vous êtes peut-être déjà dit: "J'en ai pas besoin: je ne suis pas fou tout de même". Ou bien "C'est pour les cas graves. Moi ça va aller mieux". Ou encore "C'est super cher: c'est pour les riches. Ca dure trop longtemps". Ou encore vous avez peur que les autres le sachent et vous jugent. Ou encore, vous faites partie de ceux qui pensent encore que les psychologues et psychiatres sont des gens bizarres.
Parce que, lors de ma dépression, je n'ai pas voulu faire appel à un psy, j'ai mis trois longues années à me sortir d'un infernal long tunnel noir. Dans le même temps, un ami proche, accompagné par un psy, a mis 3 mois. Grrr.
Quand la fois suivante j'ai traversé une période difficile, pendant 1 an, j'ai encore hésité à aller voir un psy. Quand j'ai fini par me décider, ça a mis 2 séances. Grrrrr...



Que peut faire un psychothérapeute?
- il aide à diminuer le niveaux d'émotions telles que les peurs, la tristesse, la colère.
- il aide à trouver des solutions concrètes, des stratégies, en fonction de vos objectifs, à condition de choisir un spécialiste  en thérapie brève.
- il aide à expliquer des mécanismes psychologiques, parfois à poser un diagnostique.
- il permet une reprise de confiance en soi.
- si il le juge nécessaire et que vous le souhaitez, il peut suggérer des médicaments.
- dans le cas d'un harcèlement au travail, c'est une preuve supplémentaire pour votre dossier au prud'homme (mais son ordre l'empêche de témoigner en cours pour vous).



Pourquoi  un psychologue en thérapie brève ?
Je n'ai pas envie de raconter toute ma vie.
Malheureusement, les séances sont chères et vous avez besoin de sortir de votre état rapidement n'est-ce pas? Les psychologues en thérapie brèves obtiennent des résultats en 2 à 18 semaines. Plus vous consultez rapidement, plus les résultats sont rapides.
Alors qu'en analyse, ou psychanalyse, les résultats prennent 1 an au moins, ce qui est mieux que rien.
Les psychologues en thérapie brèves recherchent avec vous des solutions concrètes. Ils sont de formation behavoriste ou cognitiviste. Il existe d'autres écoles particulières assez efficaces, comme l'EMDR (excellente pour les phobies), la PNL (non reconnue par l'ordre des psy), la sophrologie et autres techniques de relaxations.



Vous craignez que ce soit trop cher?
- Les centres médico-psychologique (CMP), en Europe, et les CLSC, au Québec, sont gratuits, avec de très bons psychologues. Mais les délais sont de 2 mois, au moins.


- Si vous ne pouvez attendre aussi longtemps, en attendant, vous pouvez commencer avec un psychologue libéral. les tarifs de consultation varient entre 30 et 60 euros, selon vos revenus, en France. Une fois l'accès aux consultations gratuites, vous déciderez ensuite.

- La consultation est remboursée avec les psychiatres de formation psychothérapeutes,
Ils sont également autorisés à vous proposer des médicaments, contrairement aux psychologues.


- Par internet, des services gratuits sont offerts:www.psydefrance.fr ou http://www.centreaide.com
En fonction de votre département, un psychologue vous contacte par téléphone. J'ignore toutefois, si le service est sérieux.

- Il existe aussi des consultations réservées aux jeunes:http://www.fedora-psyche.uni-wuppert...nce_france.htm

- Pour les étudiants : le bureau d'aide psychologique universitaire (BAPU).

- les groupes de rencontres selon votre problématique: vous pouvez trouver leur coordonnées sur Internet et leur écrire ou téléphoner afin de savoir si un groupe est dans votre secteur. Parfois un thérapeute supervise le groupe. C'est réconfortant de savoir qu'on est pas seul à avoir des problèmes.

- des services d'aide par téléphone: en cas de détresse psychologique ou même pour de simples conseils, des gens motivés sont formés pour vous écouter sans vous juger.
En france:
Croix-rouge écoute, conseils et soutien :  n° gratuit: 0 800 858 858 - Stop la violence: 01 43 38 57 13  - Fil info jeunes: 01 44 49 29 30 - ados service: 01 42 40 20 42 (jour) ou 01 44 52 03 34 (nuit) - SOS violence à l'école (appel gratuit) 800 802 984



Vous craignez d'être considéré comme un fou?
Lorsque vous avez une grippe qui dure, vous allez un médecin n'est pas ?
Alors quand vous avez une difficulté psychologique, il est naturel d'aller voir un spécialiste. Ce spécialiste est un psychologue, avec 5 années d'études universitaires au moins.



Vous craignez d'être jugé ?
Si j'aurai un seul conseil à vous donner, pour éviter d'être jugé, au moins au début, ne le dites pas à votre entourage. Ca évite des questions ou des préjugés décourageants; ou une dispute dans laquelle on vous lance: "T'as vraiment besoin d'un psy mon pauvre".
Racontez que vous allez faire une marche régulière, faire les magasins, voir un ami, vous faire masser, par exemple.




Vous n'avez pas le temps?
Larry Widget disait "On a toujours le temps pour les choses qu'on aime". N'est pas vrai? Pensez-y!
Autrement, il existe des techniques que vous pouvez pratiquer chez vous: L'EMDR simplifiée, l'enfant en soi ou une technique de PNL : le double-switch.
Sur cette page de mon site, j'ai référencé aussi des techniques pour se calmer.

Mais  vous avancerez plus vite avec un psychothérapeute ou un psychologue plein d'attentions et compétent, qui vous servira de guide, de coach.

 Qu'en pensez-vous? Quelle est votre expérience avec les psychologues? Ajoutez votre commentaire.

mercredi 6 octobre 2010

"Le Murmure des fantômes" de Boris Cyrulnik (livre)

Boris Cyrulnik, psychiatre et psychothérapeute, a beaucoup écrit sur la résilience: cette capacité à s'en sortir malgré une enfance difficile ou suite à une expérience très traumatisante (deuil, accident, maladie, meurtre).


Dans son livre "Le Murmure des fantômes" , Boris Cyrulnik  écrit un ouvrage très complet en évoquant:
  • les événements tristes ou joyeux, permettant une représentation de soi;
  • l'importance de l'espoir qui permet de créer une aptitude à rêver l'avenir;
     "Puisqu'on m'a déjà aimé, je vais donc être aimé" (page 54)
  • la croyance en un monde qui peut devenir juste (p. 197);
  • l'avantage d'un modèle qui a réussi, chez certaines familles;
  • la fréquence des traumatismes: 1 enfant sur 4, 1 adulte sur 2, avant la fin de sa vie;
  • la possibilité de se raconter, pour donner un sens à ce qui est arrivé,  par la psychothérapie, une créativité artistique ou l'investissement socioculturel (association, groupe de défense, politique..., p.132);
  • la sublimation artistique qui permet au traumatisé de raconter une réalité moins crue, plus acceptable;
  • l'importance d'un l'attachement serein, en référence à la théorie de l'attachement parental (par J Bowlby[i]), montrant que des enfants, qui ont eu l'attention de leurs tuteurs, s'adaptent mieux, sont plus confiants.
  • l'attachement faible aux adultes par manque de confiance risque de provoquer un attachement plus grand aux pairs qui peuvent avoir une mauvaise influence;
  • le manque d'attachement parental qui rend plus susceptible d'être victime de harcèlement à l'école par des prédateurs, de dépendances à l'alcool et la drogue, de la mafia du sexe, du travail abusif ou d'idéologies extrêmes (p. 93).
  • l'importance des enseignants, qui ont une influence plus grande qu'ils ne le croient eux-mêmes;
  • la chance de rencontrer un tuteur, pour "élever l'enfant vers le haut";
  • la maturité prématurée de certains enfants, pour compenser le milieu insécurisant dans lequel ils vivent, ou pour compenser une culpabilité et compenser une dette. Cyrulnik parle aussi des répercussions négatives pour ces enfants;
  • l'histoire de jeunes Afro-américains revenus plus matures après avoir été confronté à la misère, dans leur pays d'origine
  • le problème des parents dépendants qui peuvent retenir l'enfant, consciemment ou non;
  • la capacité de satisfaire nos besoins selon le réel et la forme (désir), chez l'adulte, l'enfant gâté et l'enfant carencé;
  • le mensonge pour mieux accepter le présent, "un masque pour la honte" (p. 137);
  • la métaphore, plus acceptable que la réalité;
  • la délinquance comme seuls événements intéressants du quartier et le besoin de risques, le chef admiré par le gang, la méfiance envers les adultes, les rapports de domination (p. 179), l'appétence sexuelle (p. 197), le sentiment de persécutions, le réconfort à l'intérieur d'un groupe;
  • les enfants maltraités qui évitent d'aimer pour ne pas être déçus, peu sociables, timides, désorganisés ou agressifs;
  • les risques de suicides, de dépendance amoureuse, de vie de couple en échec, à cause de l'ambivalence amour-haine, de divorce.
Un livre à lire vraiment pour sa réflexion.


"Le Murmure des fantômes"  de Boris Cyrulnik - Éditions Odile Jacob, 2003 - 260 pages.


[i] John Bowby, "A secure base: parent child attachment and healthy human development" edit. Basic books, NY (1988).

Rejeté, maltraité par les autres élèves: que faire?

À l'école, certains jeunes subissent des traitements terribles: moqueries, conspirations, insultes, harcèlement par email-sms-youtube, violences et parfois agressions sexuelles. 10% des élèves subissent du harcèlement à l'école.

J'ai vu certains de mes camarades subir ces traitements. J'ai subi la même chose à l'école, lorsque j'avais 10 ans puis 13 ans.

J'en parlais à mes parents, mais les conseils du genre "Tu fais comme si tu n’es les vois pas" ne fonctionnaient pas. Les harceleurs, eux me voyaient et me faisaient ch... Ma mère rencontra l'un d'eux. J'ai eu la paix une semaine. Puis les autres ont commencé à traiter de "dénonciateur, de mouchard, de traître, de sois-disant lâche". Lorsque ma mère a prévenu l'enseignante qui leur a fait la morale en classe, ils m'ont traité des mêmes noms, en cours de récréation.


On se retrouve vite isolé. Les conseillers et les profs n'ont pas toujours le savoir-faire pour lutter contre le harcèlement à l'école.


Trop gros, trop intello, trop petit, trop noir, homosexuel, un nom bizarre, ce sont justes des prétextes.
J'avais un copain de classe Vietnamien, petit, meilleur de la classe et avec un nom spécial. Comme il savait se défendre, personne ne s'en prenait à lui. Pareil pour un autre qui était était homo. Les autres le savaient. Mais ils savaient aussi qu'il valait mieux pas s'en prendre à lui, si ils ne voulaient pas avoir d'ennui.


Chercher pourquoi les autres s'en prennent a toi, ca peut durer longtemps. Ce qu'il faut c'est trouver des solutions.

Des solutions, heureusement il en existe plusieurs.

En voici quelques-unes:

  • Dans l'école, rester près des adultes
  • En parler avec plusieurs proches qui sont en dehors de l'école
  • Contacter le plus vite possible une aide professionnelle
  • En parler avec les parents ou des profs vraiment compréhensifs
  • Éviter un look intellectuel ou pas trop à la mode
  • Avoir une posture la plus droite possible
  • Demander de changer de classe, sinon d'école
  • Savoir qu'on peut se défendre en apprenant un sport de combat
  • décrire tes souffrances dans un carnet, avec des dates et les heures
  • Apprendre des techniques simples de résolution de conflits


Et maintenant, dans le détail:

 - Dans l'immédiat, en cours de récréation, après la cantine, rester près d'adultes: près d'enseignants, de surveillants, à la bibliothèque ou en salle de travail. Mais cette solution ne peut être que très-très temporaire.


- En parler avec des gens en dehors de l'école: des amis, des cousins, des cousines, oncles, tantes, ton entraîneur sportif, des personnes que tu admires, pour avoir du soutien et ne pas être isolé. Mais leurs conseils ne sont pas toujours adaptés; parfois même dangereux. Il vaut mieux avoir toujours-toujours plusieurs avis.
Pourquoi des gens en dehors de l'école? Je ne veux pas te décevoir mais c'est parce que ton copain de classe peut gaffer sans faire exprès, en répétant un jour ou devenir contre toi. 


 - Pour évacuer tes émotions de peur, de tristesse, de honte, de colère et avoir de bons conseils de professionnels, consultes le plus vite possible des aides professionnels: docteur et autres aides.

En France: tu peux appeler aussi SOS violence à l'école (appel gratuit) 800 802 984 - Stop la violence: 01 43 38 57 13   - Croix-rouge écoute, conseils et soutien :  n° gratuit: 0 800 858 858 -  Fil info jeunes: 01 44 49 29 30 - ados service: 01 42 40 20 42 (jour) ou 01 44 52 03 34 (nuit).
Ces gens aux téléphone pourront te rediriger ensuite.


- En parler avec des parents ou des prof vraiment compréhensifs, pour leur expliquer la situation, pour qu'ils aient ton point de vue, au cas où cela tournerait mal. Mais ne pas forcément vouloir qu'il intervienne. Juste avoir son soutien et des conseils.


- Éviter un look intellectuel ou pas trop à la mode: malheureusement, à l'école le look sera un critère de rejet. Si t'as des cousines et d'autres copines qui ne fréquentent pas l'école où tu es harcelé, demande des conseils. Aller au coiffeur pour changer de coupe ou se faire raser les cheveux, peut changer les choses.
(éviter quand même les tatouages, parce que ça dure pour la vie et ça peut t'attirer d'autres ennuis: trouver du travail plus tard, payer pour les faire retirer…)


 - Redresses ta posture. Une posture avec un dos courbé vers le bas, les épaules courbées indiquent à l'autre que tu es soumis. Juste en portant de simples talonnettes de 2-3 cm aux pieds, comme les femmes qui portent des talons hauts, ça déplace la poitrine vers l'avant, les épaules vers l'arrière. Ta tête se redresse alors.
Ça te donne un air un peu plus grand. Si les gens s'en aperçoivent: pas de problème, puisque c'est pour corriger tes problèmes de dos. Tu peux acheter ces talonnettes en pharmacie ou moins cher, sur Internet, sur ebay par exemple.

- Si t'es vraiment déterminé à ne pas te décourager par des insultes (délateur, fayot, traitre…) et des risques de vengeance: tu peux en parler avec tes parents et leur demander d'intervenir auprès du harceleur ou de l'école. Mais pour que ca marche, il faut vraiment que le harceleur et ses copains se fassent rencontrer à chaque fois qu'ils recommencent. Il finit par avoir peur et se décourage. Mais es-tu déterminé?


 - Demander aux parents de changer de classe,  et si cela ne fonctionne toujours pas, d'école?
Les harceleurs s'attaquent au plus faible du groupe. Tu peux être dans une classe où tu ne seras peut-être pas le plus faible, cette fois. Juste ça, peut changer complètement ta vie.

 - Si les parents refusent: tu peux rencontrer un médecin ou mieux, un psy, qui va expliquer l'urgence de la situation à tes parents ou tuteurs.

- Si l'école refuse: tu devras peut-être te déclarer malade pour dépression et suivre des cours de la maison. Une rencontre avec un psychologue sera essentielle pendant cette période. Les parents n'aiment pas cela, mais ils se mettent bien en congé-maladie. La encore, le psy devra peut-être servir de médiateur pour trouver des solutions avec les parents. Parfois la solution est de partir dans une école privée, si tes parents en ont les moyens.
 - Tu peux aussi suivre des cours par correspondance, le temps d'être suivi, de reprendre confiance en toi.


 -pour savoir qu'on peut vraiment se défendre en cas d'attaque physique, sport de combat est définitivement le plus efficace, Après 6 mois déjà. cela suffit pour redonner super confiance en soi, sans que tu aies jamais besoin de te battre.
Pas besoin d'être bon en sport. Avec l'entraînement, on le devient.
Même des filles m'ont confirmé que cela a été vraiment efficace pour elles.
Pour éviter des moqueries et éviter que des harceleurs viennent me tester, je n'ai jamais jamais dit a personne de l'école. Et mon père m'accompagnait à un cours que les autres ne risquaient pas de fréquenter, car trop loin pour eux.


- Tenir un carnet secret, où tu décris tes souffrances vécues, avec des dates et les heures. Il ne doit jamais-jamais tombé dans les mains des gens de l'école. Même tes amis d'école qui peuvent gaffer sans faire exprès. Ce carnet peut te servir un jour, pour une rencontre avec un psychologue, en cas d'aggravation de la situation, ou même pour attaquer en justice.

Des expériences ont montré aussi que les étudiants qui écrivent, sont moins stressés ensuite. Ils deviennent observateurs de leur propre vie.


- Faire de la musculation est efficace à long terme, car on s'attaque souvent à ceux qui ont l'air les plus faibles. Mais cela n'apprend pas à se défendre.


-  Apprends des techniques simples de résolution de conflits pour savoir comment se défendre en cas d'attaque psychologique sera utile pour toute la vie. Je t'en propose une sur mon lien. Mais il existe aussi d'autres méthodes.

 
Souviens-toi: il n'y a pas qu'une seule solution. Il y en a plein. Si quelque chose ne marche pas, il faut essayer autre chose.
 Tiens le coup: on va te trouver des solutions. OK ?


(Dans une prochaine partie, je parlerai de ce qu'il ne faut pas faire)

vendredi 1 octobre 2010

Harcèlement au travail: comment le faire cesser concrètement (partie 2)

1ère étape: reconnaître que vous faites face à un cas de harcèlement moral va faire toute une différence.
Que l'autre soit votre supérieur hiérarchique ou non, que l'attaque soit sexuelle ou non, c'est un cas de harcèlement, si :
- vous subissez des attaques répétées (insultes, menaces, moqueries, attouchements...),
- vous avez averti l'autre au moins 1 fois que cela vous dérange;
- et que avez peur de l'autre,
parfois, juste évoquer à l'autre que c'est un cas de "harcèlement" va faire lui prendre conscience qu'il pourrait avoir des problèmes avec l'entreprise et le calmer définitivement.


2e étape: trouvez-vous des personnes à qui parler, pour qu'ils aient votre point de vue et pas seulement les commérages du harceleur. Ils peuvent aussi fournir des pistes de solutions possibles: collègues, superviseurs, amis, famille, syndicat... Et encore mieux, un professionnel: un médecin classique ou en médecine naturelle, un psychologue, une association en harcèlement, une ligne d'écoute...
Sachez que les personnes isolées ont davantage de chance d'être victimes de harcèlement.

 
3e étape:
- Si vous n'avez pas trop peur de l'autre, que vous n'êtes pas trop dominé par la situation, vous pouvez vous préparer pour une rencontre avec une technique de résolution de conflits. Il en existe plusieurs. Je vous en propose sur ce lien-ci. Préparez-vous comme un examen d'oral. Allez rencontrer l'antagoniste quand il est seul, pour qu'il ne se donne pas en spectacle.
Une fois la rencontre terminée, je vous conseille de raconter votre version aux autres, pour qu'il n'aient pas que la version de votre antagoniste.

- Si vous avez trop peur, ou que vous ne maitrisez pas les techniques de résolution de conflits, pensez à rencontrer une ressource extérieure spécialisée : un psychologue, un médecin classique ou en médecine naturelle...
Ou contactez une ligne d'écoute pour les gens en détresse, même si vous pensez que "c’est l’autre, le malade et que c’est lui qui devrait consulter".
Si vous avez peur de l'autre, suite à des humiliations répétées, c'est une mauvaise idée d'aller rencontrer l'antagoniste seul, pour subir une humiliation de plus. Non merci.


4e étape: lors des attaques, consignez tous les faits dans un petit carnet secret, avec dates et heures. Vous devenez observateur et non plus victime. Vous accumulez les faits, les armes. Mais priez pour ne jamais avoir à vous en servir. Les collègues n'accepteront pas de témoigner, craignant d'être les prochaines cibles.

5e étape: Lisez beaucoup sur le sujet, en droit du travail de votre pays, pour préparer vos contre-attaques ou votre retrait, si nécessaire.



6e étape: si cela ne donne rien, commencez par vous mettre en congé maladie. Ne démissionnez pas. Sinon, une fois plongé dans un deuil profond, vous auriez du mal à trouver un autre emploi.
Vous ne pouvez pas être congédié durant votre maladie. Selon moi, ne donnez pas la cause réelle de votre maladie à votre entreprise. Contrairement à ce que vous dira un spécialiste en ressources humaines, l'entreprise n'aime pas vraiment être remise en cause. L'entreprise prétendrait changer des choses à votre retour. Et lorsque vous reviendriez, les choses seraient identiques ou pires. Donc, mettez-vous en congé maladie, mais dites que c'est pour des problèmes personnels, selon moi.


7e étape: pendant ce congé maladie, vous devez absolument rencontrer un psychothérapeute. Idéalement en thérapie brève orientée solutions. Cela peut coûter cher, mais c'est moins cher que perdre son emploi et mettre des années à s'en remettre. Parfois l'assurance privée de l'entreprise donne accès à un psychologue. Ils font un travail absolument confidentiel, comme me l'ont confirmé des psychologues qui ont travaillé pour ces entreprises. Ce travail de fond vous aidera à diminuer vos émotions de peur, de tristesse, de colère et à trouver des solutions. Parfois 2 séances suffisent grâce aux techniques de Thérapie cognitive, PNL, EMDR, Sophrologie et autres techniques de relaxations...
 


8e étape: Pour se détacher et retrouver de l'énergie, se trouver un loisir qu'on aime vraiment, quelque chose que nous aurions toujours voulu faire: une pratique culturelle (théâtre, peinture, poterie...) ou sportive régulière. Souvent dans cette période, nous ne savons plus ce que nous aimons. Dans ce cas, pourquoi ne pas faire de la relaxation.

9e étape: quand les émotions de peur ne seront plus présentes, Commencer à chercher d'autres sources de revenus (CV pour un autre emploi, création d'entreprise, placements ou immobilier...) pour vous prévoir une porte de sortie en cas d'échec dans l'emploi actuel.

 9e étape: vous pouvez retourner au travail. Préparez-vous, comme dans un examen d'oral pour rencontrer celui avec lequel vous avez des conflits, via une technique de résolution de conflits orientée solutions.
On ne change pas les choses en une seule fois. Vous aurez sans doute à rencontrer plusieurs fois votre interlocuteur. Continuez votre accompagnement psychologique qui servira de coaching.

10e étape: évaluer si c'est mieux ou envisager d'autres sanctions: un autre congé maladie, une plainte au droit du travail, une démission avec des conditions.
Sur cette étape, je vous en dis davantage, bientôt.



 Avez-vous vécu ce genre de situation?
Qu'est-ce qui a fonctionné pour vous?
Qu'est-ce qui a moins fonctionné? Laissez-nous votre commentaire.

Harcèlement au travail: comment le faire cesser concrètement

Le Harcèlement moral au travail ? Parfois c'est difficile à démontrer. Et puis, est-ce moi qui fais mal les choses? Suis-je susceptible, paranoïaque? Ou bien m'en veut-on? Dois-je endurer cela au risque d'être complètement détruit? Ou devrais-je claquer la porte alors que c'est l'autre qui a un problème et que je risque de mettre du temps à retrouver autre chose?
Tout un tas de questions qui font qu'on va au travail en reculant.
Sans compter qu'après quelque temps, la confiance en soi devient nulle.

Pour l'avoir vécu deux fois et beaucoup lu sur le sujet, je peux vous en parler.


Tout d'abord, dans plus de 70% des cas, le harcèlement provient de collègues, plutôt que de supérieurs hiérarchiques. Ensuite le harcèlement est le plus souvent moral que sexuel, contrairement à nos erreurs d'associations d'esprit.


Les tactiques que je vous suggère sont :
1. Reconnaître que vous faites face à un cas de harcèlement moral.

2. Trouvez-vous des personnes à qui parler. Ne pas rester isolé

3. Rencontre de l'autre, orientée besoins et solutions.
     Si vous avez trop peur, contacter une aide extérieure.


4. Consigner les faits, avec les dates et heures, dans un dossier secret.

5. Lire beaucoup sur le harcèlement et vos droits.

6. Se mettre en congé maladie, plutôt que de démissionner.

7. Suivre une thérapie brève orientée solutions.
8. Commencer une activité culturelle ou sportive. Sinon de la relaxation.
9. Prévoir d'autres sources de revenus si le retour au travail n'est pas satisfaisant.

10. Retour au travail : Rencontre de l'autre, orientée besoins et solutions.  

11. Évaluer si c'est mieux ou envisager d'autres sanctions : autre congé maladie, plainte au droit du travail, démission avec des conditions.


En détail, les étapes proposées sur ce lien suivant.