À l'inverse pour ceux qui vivent au pays des "bisounours" (en bas du message), croyant que le monde est toujours beau, que les gens sont gentils, il est bon de savoir qu'il existe des personnalités antisociales.
En psychiatrie, une personnalité antisociale (ou dyssociale ou psychopathe ou sociopathe ou personnalité borderline) se caractérise par un manque d'empathie aux besoins et souffrances des autres, un refus des normes sociales.
Selon une le manuel de référence de diagnostic et statistique des maladies mentales (1), il présente au moins 3 caractéristiques suivantes:
- incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, avec la répétition de comportements passibles d'arrestation
- tendance à tromper par profit ou par plaisir, avec des mensonges répétés, l'utilisation de pseudonymes ou des escroqueries
- impulsivité ou incapacité à planifier à l'avance
- irritabilité ou agressivité, indiquée par la répétition de bagarres ou d'agressions
- mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d'autrui
- irresponsabilité persistante, indiquée par l'incapacité répétée d'assumer un emploi stable ou d'honorer des obligations financières
- absence de remords, indiquée par le fait d'être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui
Il semble que le lobe frontal du cerveau, consacré à la planification et au controle de soi, soit moins développé, et que l'activité neurologique soit trop dense (2), sans qu'on en connaisse les causes exactes. Les études sur les vrais jumeaux adoptés dans des familles différentes, confirment le rôle des facteurs génétiques chez les adultes et environnementaux, chez les adolescents.
Toutefois, ce trait est assez rare, touchant 3% des hommes (3 gars sur les 100) et 1% des femmes. N'allez pas en faire une généralité, mais soyez réaliste en sachant que ce trait existe.
Si vous êtes confronté à ce type d'individu, on y va tout dou, tou dou. Inutile de perdre du temps à leur raconter vos émotions, vos besoins. Cela ne les intéresse pas.
Abordez-le par le biais de ses besoins, des solutions possibles. Et tenez-vous loin, le plus souvent possible, les "bisounours" et les autres.
Si vous l'avez épousé, sachez qu'il/elle ne vous fera jamais confiance (3).
On ne peut pas empêcher un scorpion de piquer. Mais on peut éviter de le mettre dans ses chaussures !
Qu'en pensez-vous?
1. Référence: Le DSM-IV, "Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4", publié par l'Association américaine de psychiatrie en 1994.
2. Lis, E., Greenfield, B., Henry, M., Guile, J.M. and Dougherty, G. (2007) Neuroimaging and genetics of borderline personality disorder: a review. Journal of Psychiatry and Neuroscience, 32, 3.
3. King-Casas B, Sharp C, Lomax-Bream L, Lohrenz T, Fonagy P, Montague PR. The Rupture and Repair of Cooperation in Borderline Personality Disorder. Science. 2008 Aug 8;321(5890):806-10.
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Au pays des bisounours... |
C'est affolant de savoir ça. Ça me fait flipper. Par contre, je suis bien content de le savoir maintenant. Effectivement, ça vaut mieux de pas perdre du temps.
RépondreSupprimer3% c'est quand même beaucoup. 3 gars sur 100 que je rencontre. Penses-y!
Max
Ces cas pathologiques ont beau être rares. Je trouve cela inquiétant. Est-ce qu'on peut les soigner?
RépondreSupprimerJ'imagine que ces malades ne sont pas reconnaissables au premier coup d'œil et ont plus de chances de s'attaquer à des femmes qui considèrent comme leur dû. Est-ce que les partenaires jaloux compulsifs font parties de cette catégorie?
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