Les techniques de résolutions de
conflits sont-elles faciles?
Le principe en 4 étape
est simple : 1-se calmer. 2-ses besoins. 3-mes besoins. 4-nous, des
solutions.
En pratique, ce nouvel
apprentissage n'est pas simple; car, sous les émotions, nous avons tendance à
revenir à nos anciens "patterns" : fuite en boudant, plaintes, manipulations, ou lutter, en criant, en
frappant, ironiser…
C'est exact. Cela fait
peur d'avoir à confronter certaines personnes, sur certains problèmes. Si la
peur est plus grande que l'avantage à rencontrer la personne, nous risquons
d'être inhibé. Il nous faut travailler sur notre peur, avant.
Identifier notre peur;
des techniques telles que l'enfant en
soi, l'EMDR, peuvent aider par exemple.
Peut-être faudra t-il faire appel à une personne-ressource avec qui parler:
amis, association, psychologue, médecin.
1. En commençant par les
besoins sincères et supposés de l'autre, son intention positive, la personne
devrait se dire: "bon il me comprend. Voyons ce qu'il a à me
proposer".
2. En parlant de mes
besoins, plutôt que des reproches, je n'attaque pas l'autre.
J'évite les
causes et mêmes les faits, dans la mesure du possible, pour éviter les
reproches.
Si ma peur ou ma honte de
l'autre est trop grande, la rencontre risque d'empirer. Il vaut mieux que je
travaille sur mes émotions, avec l'aide de quelqu'un
Peut-être quand le
faisant par écrit, selon le principe en 4 étapes, on peut mieux
gérer nos émotions. On peut mieux choisir nos mots, aussi.
Au contraire, avec ce
genre de méthode, nous apprenons à identifier nos besoins et les
exprimer.
Si notre objectif est
de trouver des solutions et nous sentir bien après: en faisant
l'effort de comprendre les besoins de l'autre, puis en exprimant les nôtres,
nous devrions trouver des solutions. Avec une méthode gagnant-gagnant, le calme
retrouvé nous aide à nous sentir vraiment bien.
Si notre objectif est de
montrer qu'on ne va pas se laisser faire avec des gagnant-perdant, alors faites
ce que vous avez l'habitude de faire. Mais le début de fierté de s'être affirmé,
risque de laisser ensuite place à de la colère, parfois de la honte.
Si le rapport de force
avec l'autre est égal ou supérieur - à notre avantage, cela devrait fonctionner.
À moins que ce soit
nous qui, profitant de notre avantage, ne fassions pas tellement d'effort. Mais
attention! ce rapport pourrait s'inverser un jour.
Si le rapport de force
est à l'avantage de l'autre, il risque de ne pas se sentir obligé de faire des
efforts. Avant de le rencontrer, nous aurions avantage à travailler sur mes
émotions.
Parfois, nous devrons
rencontrer des personnes
ressources, une autorité, un groupe de soutien, pour rééquilibrer la balance
des pouvoirs.
Avec les personnes
insensibles, les pré-adolescents ou
lorsque les antagonistes se détestent, parler de nos émotions, risque d'attirer
de la moquerie: "Oh. Pauvre petit, il est trop sensible". "Tu es triste pour
ça? C'est ridicule voyons". Ou des critiques derrière notre dos: "Il me
dit qu'il est triste. Mais si il est trop sensible, il devrait faire autre
chose".*
Identifier nos émotions
permet de les calmer. Il est utile de faire ce travail rapide d'introspection,
mais pas forcément de l'exprimer.
Évoquer nos besoins à
l'avantage de nous montrer plus affirmé.
* Cela dit, nos
émotions nous appartiennent. Les revendiquer, est une manière de nous affirmer:
"Tu trouves peut-etre ridicule. Mais MOI, je te dis que je suis triste et que
cela me fait peur. Je sais ce que je ressens, d'accord?"
Il existe 2 types de
conflits: les conflits de situation et les conflits de
personnes. Quand on commence à penser que l'autre est un problème,
c'est un conflit de personne, fait remarquer le génial chercheur J. Gottman.
D'où une méthode axée sur
les besoins, plutôt que les émotions ou les faits.
Quand on ne s'aime pas,
les émotions et les arguments de l'autre ne nous intéressent pas.
Sinon la méthode, loin
des yeux, loin du cœur fonctionne très bien aussi. Mais cette fuite n'est pas
toujours sans conséquences…
Dans le cas d'un
harcèlement, l'échec d'une rencontre risque de décroître notre sentiment de
confiance. Il est préférable de rencontrer des personnes ressources et d'obtenir de
l'aide pour contre-balancer le rapport de force.
En secourisme, le
1er principe de base est que si il y a danger, il faut d'abord aller
chercher de l'aide. Le principe est le même ici.
Il faut revenir
au plus important. Est-ce notre sécurité, revoir votre
famille nos amis, nos enfants, un jour, est le plus important? Ou encore
l'inconvénient momentané, d'une musique un peu forte, d'un individu menaçant,
par exemple? Ou notre déshonneur d'avoir été insulté?
Ensuite, dans le cas,
d'une expérience traumatisante, il est vraiment important d'en parler avec
d'autres, voir même, d'avoir une rencontre avec un thérapeute, pour éviter les
chocs post-traumatiques.
La méthode est adaptée au
travail, comme dans notre vie personnelle.
Toutefois, quand on
commence à avoir des problèmes partout, nous avons peut-être un problème
d'adaptation temporaire. Il serait utile de rencontrer une aide extérieure, un
thérapeute.
C'est un apprentissage
permanent, avec des essais erreurs. Pour s'améliorer, nous pouvons nous poser
des questions:
- Ais-je appliqué
les 4 étapes?
- En particulier,
ais-je évoqué mes besoins ou était-ce des critiques? La ligne est parfois
mince.
- Est-ce que
j'étais suffisamment calme avant de commencer à parler?
- Sinon, comment
pourrais-je demander à différer la conversation? Pour prendre le temps de me
calmer, une prochaine fois
- Comment
aurais-je pu dire les choses autrement pour une fois
prochaine?
- Puis-je revoir
la personne? Peut-etre pas pour m'excuser, mais pour en reparler calmement,
cette fois
On ne change pas les gens
en une seule fois. Peut-être en rediscuter avec une personne familière avec la
résolution de conflits pourrait permettre de voir quelques petites erreurs: des
comparaisons dévalorisantes, une petite critique masquée, de l'humour
interprétée comme de l'ironie...
Sinon, quand quelque
chose ne fonctionne pas, il faut essayer autre chose. Après tout, vous n'êtes
pas "mariés" avec la méthode.
Identifier les émotions
est utile pour les calmer. Distinguer les faits, des croyances est très
enrichissant pour notre façon de voir. Mais les
faits sont difficiles à identifier et peuvent être
contestables.
Comme la méthode de
résolution de conflits axée sur les besoins, qui fonctionne
dans le cas de conflits de personne, fonctionne aussi en conflit de situations,
je propose qu'on se concentre surtout sur cette technique.
Malheureusement oui.
Surtout quand on parle de nos émotions. Elles pourraient être exagérées ou
même inventées. C'est la raison pour laquelle, je propose d'utiliser une méthode
axée sur les besoins.
En faisant semblant de
compatir avec l'autre, nous manipulons aussi. Attention, chacun de nous a
suffisamment de capacité pour reconnaître les émotions de mépris. Après
coup, l'autre pourrait avoir l'intuition d'être trompé. Sa réaction risque
d'être distante ou agressive.
On pourrait aussi
manipuler en s'inventant de faux besoins, par faciliter pour arriver à nos fins.
Avec l'expérience, nous comprenons que nous n'avons plus besoin de nous inventer
ce genre de stratagème, afin d'être cohérent avec nos valeurs.
Cette méthode n'empêche
pas la création de conflits. Elle permet de les résoudre plus rapidement, avec
le moins de fracas possible. En se sentant bien après.
Je crois qu'il y a
conflit, parce que je vois un problème, accompagné d'émotions déplaisantes
(peur, tristesse, honte, colère). Mais là où je vois un problème, d'autres
pourraient voir quelque chose de drôle, une occasion d'apprendre ou ressentir
une indifférence.
Pour un homme, à
Sherbrooke (est du Québec), c'était les décorations de noël en été, qui
l'énervait, au point de créer une association, mener son voisin en justice et
finalement déménager. Et nous, quelles sont nos obsessions?
Comment pourrions-nous
diminuer les conflits?
- identifier ce qui est
le plus important dans notre vie- comprendre sincèrement
les besoins des autres
- lorsqu'un problème nous dérange, identifier nos
émotions et en essayer de les calmer (techniques de l'enfant en soi, l'EMDR simplifié ou accompagnement
thérapeutique.
- revenir à l'essentiel: le simple plaisir des sens,
manger/boire, prendre son temps, vivre dans la stricte simplicité
volontaire
- voir le bon coté des
choses, rire de tout
- éviter les attentes sur
ce que nous ne contrôlons pas et les autres, pour éviter des
déceptions
- ne pas
s'attacher; vivre dans la stricte simplicité
volontaire
- en acceptant que la vérité puisse se
trouver entre deux
- se focaliser sur les besoins, plutôt que sur des
principes, des valeurs imposées
-
en évitant le stress : accepter ne
pas pouvoir tout contrôler, s'ouvrir à l'imprévisible, accueillir les nouvelles
situations et se détacher de l'égo (CINÉ)
- en séloignant du monde
excité
- en se rapprochant de guides spirituels, coachs, modèles
Quoi d'autres?
Tout un programme, que l'on retrouve chez ceux qui
méditent. Bref un long travail.